Un lieu empreint d'histoire
Depuis 1845, la bibliothèque occupe une partie de l’ancien couvent des Carmes. Il s’agit aujourd’hui de la bibliothèque Adultes qui se compose d’une salle d’étude et d’une salle de prêt.
Une salle d’étude
Véritable écrin tapissé de livres, cette salle offre un lieu d’étude silencieux et un cadre reposant pour la lecture. Ses deux principales missions sont la diffusion des savoirs et la conservation du patrimoine écrit.
Elle se trouve au premier étage de l’aile construite au XIXe siècle pour les tribunaux qui occupèrent les lieux à partir de 1822, avant la construction d’un nouveau palais de justice en 1842. À cette date, la ville redevenue propriétaire du couvent des Carmes, y installe l’Hôtel de Ville et la Bibliothèque, à laquelle sont attribuées deux salles : une salle dite “salle de lecture” qui correspond aujourd’hui à l’accueil, et une grande salle, la salle d’étude actuelle.
Longue de vingt-cinq mètres, large de 10 mètres et haute de 7 mètres, elle contient dix-sept mille volumes anciens, ainsi que des boiseries aux sculptures ornementales ou emblématiques. Ces dernières ont été réalisées au XVIIIe siècle pour la bibliothèque de l’abbaye de La Ferté-sur-Grosne, première fille de Cîteaux, puis confisquées à la Révolution. Elles ont donc été réemployées au XIXe siècle.
Un globe céleste et un globe terrestre du XVIIIe siècle, tous deux manuscrits, et réalisés par le moine capucin Louis Legrand, complètent le décor de cette salle. Ces globes qui mesurent 1,62m de diamètre, font partie des vingt globes manuscrits antérieurs à 1850 conservés dans les collections publiques françaises.
Une salle de prêt
La bibliothèque Adultes s’est agrandie en 1978 dans la chapelle des Carmes restaurée et aménagée pour accueillir les collections empruntables par le public.
La salle de prêt de la bibliothèque des adultes, communément appelée « la chapelle », occupe l’église des Carmes, religieux installés à Chalon-sur-Saône en 1317. Du couvent de l’époque médiévale, seule cette église, consacrée en 1406, demeure en partie, les bâtiments conventuels ayant été, quant à eux, reconstruits au XVIIe siècle puis complétés ou remodelés au XIXe.
De cette église, il reste aujourd’hui une partie de la nef, et le choeur qui était à l’origine voûté en croisée d’ogives.
Le chevet plat est encore éclairé par une grande verrière, de style gothique, à remplage flamboyant.