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Boiseries de la salle d’étude

Les boiseries que l’on peut admirer dans la salle d’étude de la bibliothèque sont installées depuis le milieu du XIXe siècle.

A l’origine, ce mobilier avait été réalisé au XVIIIe siècle pour la bibliothèque de l’abbaye de La Ferté-sur-Grosne, qu’il décorait alors. A la Révolution française, les meubles furent confisqués et emportés à Chalon-sur-Saône, chef-lieu de district chargé de constituer un dépôt littéraire* à partir des confiscations révolutionnaires.

Après avoir été entreposées pendant une courte période, dans l’ancien couvent des Carmes de Chalon, les boiseries rejoignent l’ancien collège de garçons (actuel lycée Emiland Gauthey) choisi pour contenir, en un premier temps, le dépôt littéraire, puis en un second temps, la première bibliothèque de Chalon (1824). Les boiseries sont remontées et installées dans une grande salle du collège afin de pouvoir ranger les livres issus des confiscations.

Lorsque la bibliothèque déménage entre 1843 et 1845, du collège jusqu’à l’ancien couvent des Carmes devenu Hôtel de ville, les boiseries font à nouveau, mais dans l’autre sens, le voyage qu’elles avaient fait à la fin du siècle précédent.

Au cours de cette dernière installation et sans doute au cours de la précédente, certains éléments de décor, notamment les bandeaux, ont été recoupés afin de s’adapter à leur nouvel emplacement. C’est pourquoi certains décors sont mutilés (par exemple au dessus de la porte d’entrée).

Chaque élément de décor visible sur les pilastres, les chapiteaux et les modillons, ou sur les bandeaux, est unique.

Certains de ces bandeaux représentent de manière emblématique ou allégorique les thèmes des ouvrages rangés autrefois dans les meubles correspondants. Ainsi, peut-on remarquer une sphère armillaire et un globe symbolisant l’astronomie et la géographie, des outils de peintre et de sculpteur rappelant les beaux-arts, une balance et un aigle pour évoquer la justice et le droit, ou canon et drapeau pour les arts militaires etc.

Côté fenêtres, les boiseries de la partie basse de la salle ne proviennent pas de l’abbaye de La Ferté mais ont été réalisées en 1870, pour répondre à l’accroissement des collections du XIXe siècle, en s’inspirant du décor de la bibliothèque de La Ferté.

En 1897, la galerie côté fenêtres est reliée à celle qui longeait déjà les trois autres côtés supérieurs de la salle. Un second escalier en colimaçon (aujourd'hui disparu), est installé, à l’identique, face à celui qui existe encore aujourd'hui.

 

* Vous pourrez trouver des explications et des informations sur les termes et les noms portant un astérisque, en allant sur les rubriques de Comprendre le patrimoine.