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Les globes de la salle d’étude

Photographie des deux globes de la salle d'étude

Histoire des globes

Pour en savoir plus

Les deux globes de la salle d’étude proviennent des confiscations révolutionnaires de l’ancien couvent des Capucins de Saint-Jean-des-Vignes où ils ont été réalisés par le moine Louis Legrand.

C’est au moment de l’installation de la Bibliothèque dans l’actuel hôtel de ville qu’ils ont été placés dans cette salle.

Partie intégrante des fonds patrimoniaux, ces globes bénéficièrent en 1974, grâce à une subvention de l’Etat, d’une restauration méticuleuse.

Ils font partie des vingt globes manuscrits antérieurs à 1850 conservés dans les collections publiques françaises et mesurent 1,62m de diamètre pour une surface de 8,24m² chacun.

Il s’agit de boules de bois creuses recouvertes de toile de sac enduite de plâtre puis recouverte de feuilles de papier.

Les textes et dessins ont été réalisés à la main, sans doute au milieu du XVIIIe siècle.

Portrait de Louis Legrand. - [EST 592

Portrait de Louis Legrand. - [EST 592

Photographie de la Constellation du Chesne de Charles 2e

Le globe céleste,  une représentation géocentrique de l’univers 

Pour observer les constellations, il faut s’imaginer au centre de la sphère contemplant le firmament. La difficulté de l’entreprise étant que l’on se trouve à l’extérieur du globe.

Ce globe est un témoin des connaissances astronomiques du XVIIIe siècle. Plus de soixante constellations y figurent.Photographie de la Constellation des Gémeaux

Les douze signes du Zodiaque, décrits par les Babyloniens, ceinturent le globe le long du cercle écliptique.

Les constellations de Ptolémée sont reprises, vingt-trois pour l’hémisphère nord et quinze pour l’hémisphère sud.

Onze constellations découvertes à la fin du XVIe siècle sont représentées dans l’hémisphère sud.

Le globe chalonnais a aussi la particularité de représenter la constellation du Chêne de Charles II, inventée par l’astronome Edmond Halley en hommage au roi Charles II d’Angleterre qui se tint caché pendant vingt-quatre heures dans un arbre après sa défaite à Worcester en 1651.

Le globe terrestre, un état du monde

Le globe terrestre montre l’état du monde connu à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle.

Neuf grands navigateurs européens sont évoqués et leurs principaux voyages sont représentés sous la forme de pointillés qui suivent les trajets qu’ils ont empruntés.

On trouve aussi seize cartels, dont malheureusement la moitié seulement est encore lisible et qui décrivent plus précisément certaines parties du globe. Dans ces cartels, Louis Legrand rapporte des informations liées au climat, au relief, aux richesses agricoles et minières, aux animaux et aux peuples autochtones de ces contrés. Sont également souvent mentionnés les découvreurs de ces pays.

Photographie du cartel sur le Brésil, avec la route du Chevalier de Chaumont
Photographie d'un bateau tirant au canon et de monstres marins.

Des animaux et des bateaux

Cinquante-sept animaux marins apparaissent sous la forme de représentations monstrueuses traduisant la méconnaissance des profondeurs marines. On peut toutefois reconnaître certains animaux parmi lesquels le requin, la baleine, le phoque, l’espadon, le poisson hérisson, le poisson volant. Quelques animaux terrestres figurent également, notamment un écureuil en Amérique du Nord.

Trente-six bateaux sont également répartis sur les mers du globe. Ils sont le plus souvent toutes voiles dehors avec des drapeaux flottant au vent. Certains tirent au canon.

Photographie d'une représentation de la baleine