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Personnages locaux

Vous trouverez ici des informations sur les personnages locaux dont le nom porte un astérisque dans les pages du site.

Pour connaître plus de personnalités bourguignonnes, vous pouvez consulter la Base Biographique Bourguignonne.

PortraitPoète et polémiste très apprécié par Ronsard, il écrit son premier recueil de vers à 20 ans. Parent et voisin de Pontus de Tyard, il possède un manoir près de Bissy.

PortraitBenjamin Baillaud passe toute son enfance à Chalon-sur-Saône où il fait ses études au collège. En 1866, il entre à l’École normale supérieure et obtient l’agrégation de mathématiques en 1869. En 1872, il est élève à l’Observatoire de Paris avant d’obtenir une chaire à la Sorbonne en 1877. Nommé directeur de l’Observatoire de Toulouse en 1879, il se spécialise dans la mécanique céleste. En 1907, il devient directeur de l’Observatoire de Paris jusqu’à sa retraite en 1926. Il œuvre pour la standardisation de l’heure, et devient le président fondateur du Bureau international de l’heure. Il construit le télescope du Pic du Midi et participe à la préparation d’une carte du ciel. Élu Membre de l’Académie des sciences en 1908 (section Astronomie), il devient aussi membre du Bureau des longitudes. En 1919, il est le président fondateur de l’Union astronomique internationale. Un astéroïde et un cratère sur la lune portent son nom, tout comme une rue à Chalon-sur-Saône où l’on peut admirer son buste dans le square du Palais de justice. En 1927, Baillaud donne 28 volumes de ses publications à la bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône afin de remercier sa ville natale d’avoir favorisé son ascension sociale.

Voir Jules Dejussieu.

Avocat au barreau de Chalon-sur-Saône, érudit et historien, membre correspondant du Comité des Travaux Scientifiques et Historiques, Marcel Canat de Chizy est un membre fondateur de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon-sur-Saône. Il en devient l’archiviste-conservateur puis le président. Dans le cadre de ses activités au sein de cette société, il dessine plusieurs monuments de Saône-et-Loire. Quelques-uns de ses dessins sont conservés à la bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône : une dizaine de documents concernant essentiellement des églises du département (Cuiseaux, Brancion, Anzy-le-Duc, l’Abergement de Cuisery).

PortraitPassionné par les langues anciennes, François Chabas apprend très tôt le latin, le grec, l’hébreu, et l’ancien égyptien. Il s’intéresse en effet de très près aux hiéroglyphes dont la transcription le passionne. Il fait connaître ainsi les grands textes de la littérature égyptienne. Il fait partie de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon-sur-Saône, qui publie son premier grand ouvrage, Le Papyrus magique Harris, en 1860, œuvre important à l’époque. Sa traduction du papyrus de Prisse lui assure une renommée auprès de tous ceux qui s’intéressent à l’Égypte. Cependant, Chabas n’ira jamais dans ce pays et c’est à Chalon-sur-Saône qu’il poursuivra assidûment son travail. Négociant en vins, il se consacre aussi aux affaires publiques comme conseiller municipal et président de la Chambre de commerce de Chalon et Louhans. En 1880, il fonde, avec des collaborateurs, la Revue égyptologique et reçoit les palmes d’officier de l’Instruction publique. Un monument dans le square Chabas à Chalon-sur-Saône lui rend hommage.

Aquarelliste et dessinateur, né à Nuits Saint-Georges, Pierre Chenu commence à dessiner, dès sa retraite en 1925, des rues, des bâtiments ou des monuments, en supprimant tous les éléments modernes pouvant « parasiter » l’aspect du lieu représenté. En 1984, il fait don à la Bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône, de plus de 1 200 dessins représentant Chalon-sur-Saône et le département de Saône-et-Loire. Les techniques utilisées sont variées : encre de Chine, lavis, aquarelle ou même feutre.

PortraitNégociant en tissus, il fonde, avec Léopold Niépce, la Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon-sur-Saône en 1844 et en devient le trésorier. Il s’adonne également à la peinture et à la gravure (aquafortiste). Il était surnommé le « peintre aux rats ». En 1852, il est élu conseiller municipal de Chalon-sur-Saône, et nommé adjoint au maire en 1853. En 1861, il découvre les instruments de Nicéphore Niépce* et s’attache à rendre à cet inventeur la place qu’il mérite pour son invention de la photographie. Il se consacre à la création du musée Denon de Chalon-sur-Saône en 1866 et en devient le directeur. En 1883 paraît son ouvrage Chalon pittoresque et démoli. Par son testament, il lègue à la ville, pour le musée, plus de 600 objets. Une rue de Chalon-sur-Saône porte son nom.

PortraitFils de notaire, enfant puis adolescent, Hubert Comte réside sur la place Saint-Pierre à Chalon-sur-Saône. Marin polyglotte, il pratique tous les métiers de l’édition avant de passer, à 48 ans, une thèse d’État à la Sorbonne sur la philosophie de l’outil. Entre deux expéditions ethnologiques chez les Indiens d’Amazonie, il écrit des livres d’art pour la jeunesse, publie des essais et des critiques d’art, ou encore expose des dessins. En 1979, avec S’il faisait beau, nous passions par les quais, il raconte son enfance chalonnaise et il est salué comme un écrivain de qualité. Enfance, la ville ancienne, écrit en 1993, lui permet à nouveau d’évoquer sa ville natale, ses rues, ses habitants, et la Saône. La même année, il donne le manuscrit de ce récit à la bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône.

Homme du livre, l’imprimeur chalonnais Jules Dejussieu sera bibliothécaire à plusieurs reprises entre 1823 et 1830, avant d’hériter en 1834 de l’atelier paternel. Il souhaite alors donner un nouvel essor à l’établissement Dejussieu. Il fait la rencontre de François Chabas* qui désire voir imprimer ses travaux égyptologiques à Chalon-sur-Saône, et pressent l’importance que ces impressions spéciales pourraient apporter à son atelier. Dès 1855, il produit des ouvrages qui font sensation malgré les difficultés techniques à surmonter : les premières impressions sont faites avec des caractères hiéroglyphiques gravés sur bois par Chabas. Plus tard, ce dernier, devant le refus de l’Imprimerie nationale à lui fournir des caractères, fait l’acquisition d’une collection de Berlin à l’origine de l’important fonds de caractères hiéroglyphiques de l’imprimerie Dejussieu. L’atelier est repris par Louis Marceau*, qui crée l’Imprimerie française et orientale : elle pouvait imprimer du copte, de l’hébreu, de l’assyrien, du syriaque, du persan, de l’arabe et surtout des hiéroglyphes, permettant ainsi aux savants français de se passer de l’étranger pour pouvoir publier leurs travaux. Cette particularité de l’atelier se poursuivra avec Emile Bertrand*, avant que le fonds de l’imprimerie ne soit racheté par l’imprimerie Protat de Mâcon qui en publiera le catalogue. Une partie de ces caractères est aujourd’hui conservée à la bibliothèque municipale de Mâcon, et l’autre au Musée de l’Imprimerie et de la communication graphique de Lyon.

PortraitAprès des études classiques, Vivant Denon est envoyé à Paris étudier le droit, mais c’est plutôt le théâtre qu’il découvre dans la capitale, ainsi que la vie mondaine et le dessin, pour lequel il a des dispositions. Auteur dramatique raté mais lucide, il se fait davantage connaître comme graveur et artiste. Introduit à la cour comme gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi Louis XV, il devient un courtisan à succès et entame une carrière de diplomate. C’est au cours d’un long séjour en Italie qu’il commence à étudier les monuments anciens et à produire des dessins et des gravures. En 1787, il est élu membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture. En 1788, il publie son premier ouvrage, Voyage en Sicile. Son habileté, sa compétence et ses relations lui permettront de rester en grâce pendant le tumulte révolutionnaire, puis sous l’Empire après avoir accompagné Napoléon Bonaparte lors de l’Expédition d’Égypte (1798-1799) en qualité de ce qui préfigure le métier de « grand reporter ». Il est alors l’un des premiers membres de l’Institut d’Égypte créé au Caire par Bonaparte. Travailleur infatigable, Denon, qui partage la dure vie des soldats du corps expéditionnaire, exécute méthodiquement les croquis de tous les monuments qu’il rencontre. L’égyptologie doit beaucoup à son ouvrage Voyage dans la Basse et la Haute Egypte qu’il rédige et illustre à son retour. Paru en 1802, il connaît un succès considérable et, bien avant la compilation La Description de l’Égypte, révèle aux Français l’art égyptien. C’est en rédigeant le catalogue du Musée Napoléon qu’il posera les bases du musée du Louvre dont il sera le premier Directeur (1802-1815). Une aile du Louvre porte son nom, ainsi qu’un musée à Chalon-sur-Saône.

PortraitAprès avoir passé son enfance à Chalon-sur-Saône, Lucette Desvignes fait ses études supérieures à l’université de Bourgogne à Dijon et obtient une licence d’anglais et une licence de droit. En 1948, elle est nommée professeur certifié d’anglais avant d’obtenir l’agrégation en 1956. Maître de conférences puis professeur, Docteur ès-Lettres, elle enseigne la littérature comparée et l’histoire du théâtre aux universités de Lyon et de Saint-Étienne. Après la soutenance de sa thèse sur Marivaux à la Sorbonne, elle est envoyée pour différentes missions à l’étranger (Roumanie, Égypte, Canada, États-Unis) de 1973 à 1981. C’est en 1973, qu’elle rencontre Patrick Brady (Université de Knoxville, Tennessee) à Montréal au Congrès international de littérature comparée. Celui-ci fonde en 1990 la publication Studies on Lucette Desvignes and the Twentieth Century pour lui rendre hommage et publier aux États-Unis sa production, notamment ses pièces de théâtre inconnues en France. En 1978, elle reçoit la cravate de commandeur des Palmes académiques. Après l’attribution du prix Roland-Dorgelès en 1982 pour Les Nœuds d’argile, premier volet de la trilogie Les Mains nues, Lucette Desvignes prend une retraite anticipée. Elle se consacre alors pleinement à l’écriture de nombreux romans, nouvelles et poésies, et continue les conférences touchant à son œuvre. En 2002, lors de la remise des prix du 7ème grand concours littéraire de la ville de Chalon-sur-Saône, Prix Lucette Desvignes, elle fait don du manuscrit de son autobiographie Le Miel de l’aube à la ville (où se déroulent les événements rapportés, son enfance sous l’occupation). À cette occasion, Lucette Desvignes reçut la médaille d’honneur de la ville. En octobre 2008, alors âgée de 82 ans, elle crée son blog : http://lucette.desvignes.over-blog.com

Il reprend l’imprimerie chalonnaise de Jules Dejussieu à partir de 1881 et procède à un grand développement de l’imprimerie.

En 1888, il crée l’Imprimerie française et orientale, qui offre aux savants français l’avantage de pouvoir se passer de l’étranger pour l’impression de leurs œuvres. L’atelier pouvait en effet imprimer du copte, de l’hébreu, de l’assyrien, du syriaque, du persan, de l’arabe, et surtout des hiéroglyphes. Il publie essentiellement des ouvrages sur l’histoire du Moyen Âge, la philologie, la linguistique, l’archéologie, la numismatique, l’égyptologie, l’assyriologie, etc.

Une faiblesse de la vue lui fait céder l’imprimerie à Emile Bertrand en 1898.

Il fut également juge au tribunal de commerce, président de l’association Amicale de la presse chalonnaise, correspondant à l’Echo de Paris et au Petit Journal, secrétaire général du syndicat des Intérêts chalonnais, membre de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon-sur-Saône pour qui il imprimera les Mémoires, et membre de la Fédération des Maîtres Imprimeurs.

Il était d’une ancienne famille noble du Mâconnais. Chanoine, chantre, vicaire et official de la cathédrale de Chalon, il a officié pendant 40 ans sous cinq évêques, dont Tyard, son ami intime qui lui fit son épitaphe. Il contribua à la réformation de la coutume de Bourgogne et écrivit la Chronologie des évêques de Chalon traduite et publiée en 1581 par son ami Pierre de Saint-Julien de Balleure.

Doyen du chapitre de Saint-Vincent et ami de Claude-Énoch Virey, alors qu’une grande différence d’âge les sépare. Ami de Pierre Naturel dont il publie la chronologie des évêques de Chalon. Reconnu comme un bon historien, son ouvrage le plus marquant est De l’origine des Bourgongnons, et antiquité des estats de Bourgongne

PortraitAprès des études à l’Université de Paris, sa vie se partage entre Bissy-sur-Fley où il est né, Mâcon, et Lyon où il fréquente les cercles de poètes et fait publier ses livres. Il y fait la connaissance de Maurice Scève, de Louise Labé et de sa dame Pasithée à laquelle il dédie ses Erreurs amoureuses.

Connu comme poète et ami de Ronsard, Pontus est aussi l’un des humanistes les plus brillants de son époque, au savoir encyclopédique. Il participe au grand élan de connaissances qui enflamme le XVIe siècle et s’intéresse aux grandes questions scientifiques qui agitent son temps. Il subsiste de lui l'image d’un homme épris de culture, savant astronome, mathématicien de talent, poète et philosophe.

Figure de la vie politique et religieuse, il assure auprès du roi Henri III le rôle de conseiller d’État et devient évêque de Chalon-sur-Saône en 1578 dans une période sombre, celle des guerres de religion. Sa vie prend alors un nouveau tournant puisqu’il se consacre entièrement à sa nouvelle charge, allant même jusqu’à écrire des homélies. Député aux États de Blois en 1588, il défend l’autorité royale contre les Ligueurs. Homme de paix et de tolérance, il a alors le rare courage de prêcher aux uns et aux autres la modération. Il abandonnera sa charge d’évêque en 1589 en se retirant dans ses terres, à Bragny, où il restera jusqu’à sa mort pour écrire ses derniers livres. À Chalon-sur-Saône, un lycée porte son nom.

> Pontus de Tyard 

Humaniste, poète et bibliophile né à Sassenay d’une famille aisée. Avocat au parlement de Dijon, maire de Chalon-sur-Saône entre 1627 et 1632. Anobli sous Louis XIII.

Il fait ses premières études à Chalon, Beaune et Dijon avant de les terminer à Paris. Il s’engage contre la Ligue aux côtés d’Henri IV. Après un voyage en Italie il devient secrétaire d’Henri II, prince de Condé et cousin du roi, pendant 25 ans. Il l’accompagne lui et son épouse dans leur longue fuite hors de France pour soustraire cette dernière aux assiduités d’Henri IV. Cet épisode est relaté dans le manuscrit MS 36 Poésies de Claude-Énoch Virey conservé à la Bibliothèque municipale de Chalon. Ce manuscrit est un recueil annoté et corrigé de la main de l’auteur contenant huit poèmes, latins ou français et concernant en particulier ses voyages en Italie. Un des textes les plus intéressants est le poème consacré à la fuite du prince et de la princesse de Condé, Charlotte de Trémoille.

Rentré à Chalon vers 1612, il fait construire, grâce à la générosité de Condé, un somptueux hôtel particulier, l’actuelle sous-préfecture, dans lequel sa bibliothèque était une curiosité de la ville et aurait contenu plus de 4 000 volumes. Les ouvrages de cette bibliothèque ont été légués à l’ancien collège de Chalon-sur-Saône (actuel Lycée Émiland Gauthey) et ont été dispersés par la suite. La bibliothèque municipale n’en conserve qu’une infime partie.

Sa biographie et ses œuvres se mêlent mais c’est surtout comme personnage public qu’il est connu à Chalon où il fut élu maire cinq fois entre 1627 et 1632. Il accueille en grande pompe Louis XIII en 1629, puis, en 1632, Condé, alors gouverneur de la Bourgogne. Il était également intendant de l’Hôpital qu’il réforma avec sérieux et c’est à sa demande, qu’en 1634, l’enseignement du collège de Chalon est confié aux jésuites.

ArmoiriesFils de Claude-Énoch Virey, Jean-Christofle exerça successivement les charges de conseiller du Roi, puis conseiller-maître à la Chambre des comptes de Dijon. Bibliophile, il avait hérité de la collection de livres de son père dont il fit relier de nombreux volumes. En 1644, à la mort de son épouse Bonne Galoys dont il eut six enfants, il afficha son chagrin sur plusieurs reliures funéraires faites de parchemin et confectionnées jusqu’en 1655 : la lampe et la devise « Hac iter est » (Voilà le chemin, la lumière, c’est-à-dire l’étude) qui surmontaient antérieurement le blason sont remplacées par une urne funéraire et son inscription. Jean-Christofle entra dans les ordres et devint chanoine puis archidiacre.