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Lexique

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Bible

La Bible est l’ensemble des textes sacrés pour les religions juive et chrétienne, écrits par des auteurs différents et à des époques différentes.

La Bible chrétienne est traditionnellement divisée en "Ancien" (textes antérieurs à Jésus Christ) et "Nouveau" Testament.

L’Ancien Testament, contient tous les textes acceptés par le canon hébraïque (qui ne reconnaît que les 39 livres de l'Ancien Testament), augmentés de quelques apocryphes.

Il est complété par les 27 livres du Nouveau Testament contenant les quatre évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, les épîtres des apôtres Jacques, Jude et Jean, et de Saint Paul, les Actes des apôtres et l’Apocalypse de Saint Jean. La liste, dite Canon des Ecritures, est fixée à Rome à la fin du IIe siècle.

Tandis que le canon catholique reconnaît 45 livres dans l'Ancien Testament, le canon protestant ne reconnaît que 39 livres dans l'Ancien Testament (comme le canon hébraïque).

Les plus anciennes bibles qui nous soient parvenues sont en hébreu et araméen. Ce sont des rouleaux ou fragments de rouleaux (parchemins et papyrus des grottes de Qumrân, appelés aussi manuscrits de la mer Morte et copiés entre le IIIe s. av. J.C. et le Ier s. ap. J.C.).

Les plus anciennes bibles chrétiennes connues sont en grec et sont des codices*. Les fidèles de l’Eglise latine ont recouru à différentes traductions latines avant qu’au Ve siècle, on ne connaisse plus que la Vulgate, c’est-à-dire la traduction latine de Saint Jérôme.

Les variantes plus ou moins heureuses introduites par les copistes au long des siècles sont en partie corrigées lors des révisions effectuées au VIIIe siècle par Alcuin, au XIIe siècle par l’abbé de Cîteaux, Etienne Harding, et au XIIIe par les théologiens de l’université de Paris et par les maîtres dominicains et franciscains. C’est cette version de la Vulgate qui sera imprimée en 1450 par Gutenberg et imposée à l’Eglise universelle par le concile de Trente (8 avril 1546).

La Bible représente l’autorité la plus assurée et fournit donc des citations pour les prédications et les ouvrages les plus divers. L’adaptation de la Bible pour un public qui ne comprend plus le latin commence au VIIIe siècle avec l’établissement de glossaires et de commentaires destinés aux prédicateurs. Mais pour éviter les déviations la traduction intégrale est longtemps interdite. Cependant des adaptations non canoniques mais accessibles aux fidèles sont produites jusqu’au XVe siècle. La première Bible complète en langue française par exemple, est réalisée vers 1230 par les théologiens de l’université de Paris.

Le mouvement de la Réforme réagira en faveur d’une lecture de l’Ecriture elle-même,  donc en langue vernaculaire, et d’un commentaire laissé à l’intelligence du lecteur.

Le maintien, par le Concile de Trente, de la Bible en latin causera un divorce : les protestants utiliseront systématiquement les langues vernaculaires tandis que les catholiques attendront le Concile de Vatican II (début années 1960) pour abandonner la référence obligatoire à la Vulgate de saint Jérôme.

Eau-forte

Technique née au XVIe siècle en Italie où elle se cherche pendant tout le XVIIe siècle, c’est l’un des procédés de la taille-douce*.

Elle consiste à enduire la plaque de cuivre d’un vernis, de la passer sur le haut de la flamme d’une bougie pour être recouverte de noir de fumée qui rend le vernis opaque, puis d’y reporter le dessin qui est ensuite  tracé à la pointe avant que ne soit versé un acide (eau-forte) provoquant, là où le métal a été mis à nu, les morsures qui recevront l’encre, tandis que les parties recouvertes restent intactes.

Par des morsures inégales, obtenues  par le contrôle du graveur (qui arrête l’action de l’acide  là où il le souhaite en recouvrant de vernis), on obtient des tailles plus ou moins profondes qui seront plus ou moins riches en encre à l’impression. Le vernis enlevé, l’encrage et le tirage se font comme ceux de la gravure au burin.

L’eau-forte confère plus de souplesse au dessin que la taille directe au burin et permet aux peintres et dessinateurs de graver eux-mêmes, sans l’intermédiaire d’un technicien.

 

Enluminure (du latin illuminare : rendre lumineux, éclairer)

Décor peint ou dessiné à la main ornant un texte manuscrit sur parchemin* ou un livre imprimé avant 1501 (incunable*). L’art d ‘enluminer trouve son plein développement à partir du VIe siècle dans l’aire byzantine. En Occident, les styles sont caractérisés selon les périodes, et les ornements classés en initiales* (lettrines*), compositions décoratives et scènes figurées.

Alors que le terme d’enluminure insiste sur la lumière et la spécificité ornementale de l’image, le terme plus tardif de miniature renvoie à la couleur rouge du minium (oxyde de plomb utilisé comme pigment), sens auquel se combine depuis le XIXe siècle celui de petite dimension (petites scènes historiées).

C’est à la fin du XIVe siècle que se distingue l’enlumineur chargé des parties purement décoratives (lettres ornées et bordures) du miniaturiste responsable de l’illustration proprement dite.

 

Ex-dono

L’ex-dono est une mention portée sur un livre indiquant que celui-ci a été remis en don par une personne (physique ou morale) à une autre personne. Généralement l’ex-dono est composé de la mention "ex-dono" suivie du nom, parfois de la qualité du donateur et du bénéficiaire du don. Il peut aussi y avoir d’autres informations comme une date, un lieu etc.

L’ex-dono peut être manuscrit ou imprimé en page de titre, en page de garde, au contreplat supérieur ou sur une étiquette imprimée à cette occasion.

Il peut également figurer sur la reliure. Dans ce cas, ce peut être une inscription dorée portant les armes du donateur, notamment sur les livres de prix des collèges. Ce peut être aussi la mention du nom ou les armes de la personne à qui le livre est offert.

 

Ex-praemio (parmi les prix de…)

Etiquette manuscrite ou préimprimée placée en tête (aux pages de garde) de l’ouvrage qui est donné en prix. Elle laisse un blanc permettant de mentionner le nom du collège, le nom et les titres du donateur, la discipline, le nom et la classe de l’élève récipiendaire, suivis de la signature du principal ou du responsable des études. Dans certains cas, ces mentions sont simplement manuscrites.

Livres de fête

Il s’agit d’ouvrages relatant des fêtes et des cérémonies publiques liées au pouvoir politique : entrées royales dans les villes, fêtes à l’occasion de naissances et autres heureux événements touchant la famille royale, fastes de la Monarchie à l’époque de Louis XIV par exemple (livres luxueux imprimés par l’Imprimerie royale aux XVIIe et XVIIe siècles).

Certains, imprimés par des imprimeurs locaux peuvent être classés dans la catégorie des éphémères.

 

Livres de prix

Objets symboliques et livres d'apparat, les livres de prix sont destinés aux cérémonies solennelles des distributions de prix, grands jours de récompenses des bons élèves en fin d’année scolaire.

Cette habitude remonterait à la fin du XVIe siècle  et se développe au XVIIe siècle dans certains grands collèges, notamment les collèges jésuites. Les auteurs antiques ou ceux de la Compagnie de Jésus sont alors les plus "distribués". Cette pratique n'est cependant pas généralisée puisqu'elle dépend du bon vouloir des donateurs qui font la dépense des prix distribués (agonothètes) : l'attachement à l'institution ou le prestige personnel sont les principales motivations de cet acte.

Les reliures se caractérisent par la modestie du matériau (basane), la simplicité du décor et par une marque sur les plats ou le dos : emblème, chiffre ou armes du collège.

Quelquefois, ce qui est le cas pour les reliures de l’ancien collège de Chalon, dues à la libéralité d’un donateur, elles sont constituées de matériaux plus nobles (veau ou maroquin) avec décor plus soigné comprenant les armes de l’agonothète. Au XVIIe siècle ces livres peuvent donc présenter une reliure comportant une riche décoration, pratique qui s’amenuisera au XVIIIe siècle. Le livre de prix se caractérise également par l’ex-dono* ou, à partir de la fin du XVIIe siècle, par l’ex-praemio*.

Pièces liminaires

Textes variés précédant le texte propre du livre : épîtres dédicatoires, préface, avertissement, avant-propos, approbations, privilèges, etc. Les feuillets qui les contiennent sont imprimés en caractères différents et ne sont pas toujours chiffrés ou le sont en chiffres romains.

Vulgate

Voir Bible