Le livre manuscrit devait être considéré comme un modèle indépassable puisque les premiers imprimés lui ressemblent presque à s’y méprendre.
L’imprimerie a constitué une révolution dans l’histoire du livre car elle a permis la multiplication des exemplaires d’un même texte mais, à ses débuts, elle n’a pas changé la forme du livre : les premiers imprimés occidentaux gardent l’aspect de manuscrits (mise en page, caractères s’inspirant des écritures existantes, etc.) et pour beaucoup, sont encore décorés par l’enlumineur.
Dans les premiers imprimés la page de titre n’existe pas, pas plus que dans les manuscrits médiévaux. Toutefois, le début du texte est traité de façon particulière par le biais de l’enluminure* comme dans la tradition iconographique médiévale.
Un espace blanc était réservé à l’impression afin que l’enlumineur puisse ensuite orner les lettres.
De belles initiales enluminées* avec décors à la feuille d’or ou d'argent, fleurs, feuilles d'acanthes, et fonds poinçonnés décorent le premier feuillet de chaque volume de cet incunable.