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Du Cabinet des fées aux Contes de l’enfance et du foyer

 

À la veille de la Révolution française, le Chevalier de Mayer, avec le Cabinet des Fées, fige les textes des contes pour leur éviter de tomber dans l’oubli et pour fournir des modèles aux futures générations.

Au XIXe siècle, la collecte scientifique entreprise par Jacob Grimm (1785-1863) et Wilhelm Grimm (1786-1859), à l’aide d’un réseau de correspondants, répond à l’idée romantique de définir l’identité de la nation allemande en préservant ses traditions. Cette collecte aboutit en 1812 à la parution du premier volume des Contes de l’enfance et du foyer (Kinder und Hausmärchen), suivie par celle du second volume en 1814.

De nombreuses autres éditions voient le jour du vivant des frères Grimm. Pour la deuxième édition, il y aura trois volumes. Une publication sous une forme réduite à un volume, paraît en 1825 et contribue alors grandement à la popularité des contes.

Même si les frères Grimm préfèrent la parole des conteurs aux textes, parmi leurs sources figurent aussi des écrits, comme les histoires de Charles Perrault, et certains contes tirés du Cabinet des Fées qui avait été largement diffusé hors de France. 

Le manque de succès de la première parution très critiquée (pour la présence marquée de la cruauté), a incité les frères Grimm à réviser leurs textes, notamment pour répondre aux besoins de la classe bourgeoise émergeante qui se préoccupe davantage de ses enfants.

Les frères Grimm ont ainsi créé un trésor littéraire de plus de deux cents histoires, mélange de contes populaires en partie remodelés, de contes littéraires et de nouveaux textes. Jean le chançeux ou Le Joueur de flûte de Hamelin font partie de ce trésor.

À son tour, le travail des frères Grimm ouvre la voie aux collecteurs folkloristes tandis que la création littéraire se renouvelle avec Hans Christian Andersen dont Les Contes danois, parus en 1873, révolutionnent le genre.